SAVA à la découverte de Lautrec.
Dès potron minet, donc tôt -surtout pour ceux qui n’habitent pas Millau (!)- nous partîmes pour rejoindre les saint affricains et c’est au total 21 adhérents dans 12 voitures qui s’élancent vers la cité de l’ail rose, j’ai nommé Lautrec.
Une halte pose café… et plus si affinité à Saint Sernin sur Rance et nous voilà arrivés, après 120 km (depuis Millau) dans la belle cité de 1296 habitants, où nous sommes attendus par une aimable représentante du syndicat d’initiative qui, grâce à notre gentil organisateur, et à titre exceptionnel, nous ouvre les portes du jardin public pour garer nos anciennes.
Classée parmi les plus beaux villages de France, au coeur du département du Tarn, fondée en 940, la cité s’est développée au pied d’un éperon rocheux d‘où l’on découvre la vallée de l’Agout, la montagne noire et au loin les Pyrénées.
Lautrec est bien connue grâce au célèbre peintre Henri de Toulouse Lautrec.
Notre guide, après un aperçu global de la cité à l’aide d’une maquette nous fait découvrir les maisons à colombages, les couverts du XVII° siècle et les anciens couvents de cette cité médiévale en Pays de Cocagne, sans oublier de passer la seule des 8 entrées de ce qui reste de l’enceinte fortifiée qui, à l’aide d’un pont levis, permettait, au Moyen-âge, la sécurisation de la cité.
Puisque nous sommes au Moyen-âge, c’est au tour de la visite de l’église St Rémy construite en 1394 qui deviendra Collégiale avec l’installation des Chanoines en 1615, classée monument historique avec, entre-autre, la particularité de peintures en trompe-l’oeil.
En déambulant c’est l’histoire du Pastel, plante tinctoriale (pouvant servir à la fabrication de teintures), qui fit la richesse de la région du 14° au 16° siècle, rapidement évoquée par la commerçante qui étale ses productions de vêtements et tissus de cette couleur bleue si particulière.
Après avoir grimpé sur les hauteurs de Lautrec nous visitons le moulin à vent de la Salette créé en 1688 et restauré dans les années 90 par un charpentier-amoulageur Lautrécois. Visite pédagogique par la meunière en personne car le moulin fonctionne et moud le blé même si, en raison de normes sanitaires, il ne peut être vendu.
Direction Montdragon à une dizaine de kms pour un repas dans la bonne humeur, comme il se doit …avant d’être reçu dans une exploitation de l’ail rose.
C’est l’ancien exploitant avec son gendre à qui il a cédé la ferme qui nous détaille tout à la fois son histoire et sa culture.
Originaire d’Asie centrale il y a 5000 ans, l’ail est apparu à Lautrec au Moyen-âge. En 1959 un
groupe de jeunes agriculteurs décide de mettre en valeur cette production. Ce fut d’abord le Label Rouge en 1966 puis l’IGP (une des premières) en 1996.
« Monsieur gendre » originaire du sud Aveyron nous explique par le détail la culture de l’ail rose pratiquée exclusivement dans 88 communes sur des sols argilo calcaires.
Planté en décembre, il est « despouliné » en juin c’est à dire que l’on coupe manuellement la hampe florale de chaque pied puis récolté début juillet pour un séchage minimum de 15 jours où il doit perdre 25 % de son poids.
Tout ceci explique le prix plus élevé que l’ail ordinaire mais il est reconnu pour ses qualités gustatives et son aptitude à la conservation (à conserver dans un endroit sec et aéré sans trop d’écart de température)
Comme ce n’est pas la saison nous n’avons pu acquérir la perle de Lautrec mais ce n’est que partie remise.
Le retour s’est fait sans encombre et, comme me l’a dit un de nos nouveaux adhérents pour qui c’était une première sortie, c’est un succès.
Merci encore à Christian et Lucette pour la parfaite organisation de cette journée.
Texte et photos préparés par Lionel.
Et que Vive SAVA !
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