Traction (d’) Avant : (A)ttraction de toujours

Produite en quelques 760 000 exemplaires dans l’usine Citroën du Quai de Javel à Paris, de 1934 à 1957, dont 620 500 séries « 11 », son histoire attachée à la période de la Résistance, est depuis gravée dans la mémoire collective du pays, lui accordant, encore aujourd’hui, une place particulière dans le cœur de plusieurs générations.

Proposée les premières années en motorisation 7 Cv, cette cylindrée s’effacera au profit de la « 11 », cœur de gamme des Tractions, qui offrira deux versions , la « BL », dite légère, plus étroite et moins longue et la « B » ou normale, dotée d’un 1911 cm3 , développant 56 Cv, étagés sur 3 vitesses, le modèle 15 Cv-6 cylindres, fermant la gamme, étant équipé sur les dernières séries « H » de 54/55, de la suspension hydropneumatique sur l’essieu arrière que l’on retrouvera ensuite sur la DS, mais sur les 4 essieux.

Déclinée en berline, cabriolet, coupé, puis aussi pour les « 11 » en commerciale et en familiale à 8/9 places avec 3 strapontins au milieu, ce dernier modèle concernant également quelques rares 15 Cv-6, fût très prisé des taxis des années 50, la gamme sera complétée par la version  découvrable plus confidentielle carrossée par A.E.A.T.

Avec sa structure monocoque, ses freins hydrauliques, des roues indépendantes et une ligne plus aérodynamique, dès 1934, la Traction marquera au sein de la marque, une rupture avec une génération qui s’éteint peu à peu, celle dite, des « caisses carrées », symbolisée par la « Rosalie ».

On peut voir sur le modèle « B » ci-dessus, en superbe état d’origine, outre les sabots d’ailes, les pares chocs en « moustaches » et la malle plate, remplacés en 51/52, par des pares chocs droits et une malle bombée , la sortie d’échappement « Queue de carpe » qui distillait la sonorité du moteur en bruits sourds d’une rondeur apaisante, gommant les écarts de décibels, marque des grandes routières familiales de ces décennies.

Le contrat largement rempli, la Traction tirera sa révérence en 1957, alors que la DS de rêve, fleuron de la marque Citroën, venait à son tour, de gagner ses premiers « chevrons », dans le paysage de la voiture de prestige, proposant un nouveau saut technologique et ouvrant, également, la première page d’un livre d’or, qui durera 20 ans, refermé seulement en 1975.

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